Séb – [gueule(s)!]

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« Après plus de 15 ans à travailler comme employé, j’ai tenté le pari un peu fou de vivre d’une de mes passion, la photographie. C’est ainsi que je suis devenu indépendant en février 2019. Et après une première année prometteuse, je projetais de gagner relativement bien ma vie d’ici fin 2020. C’était évidemment sans compter sur le COVID.

En tant que photographe principalement évènementiel, mon activité professionnelle souffre énormément de cette situation depuis plus d’une année maintenant. Mon principal revenu se situe au niveau des mariages. Autant dire que c’est compliqué. Entre les incertitudes, les reports, les annulations, les reports qui se transforment finalement en annulation alors que j’avais refusé des mandats pour cette même date…. Je perds chaque mois beaucoup d’argent et beaucoup de clients potentiels. Car un mariage avec 100 convives, c’est déjà un joli mandat et c’est également 100 clients potentiels.

Et à côté de ça, plus rien ou presque! Les seuls shootings maintenus ou pour lesquels on prend contact avec moi sont les shootings grossesse / nouveau-né et professionnels (CV). Ceux pour lesquels on ne peut pas attendre.
Ma 2ème source de revenu principale, à savoir les shootings famille ont complètement disparus de mon agenda. Une des raison? J’imagine la peur instillée dans la population depuis maintenant plus d’une année. On nous rabâche sans cesse qu’il faut rester chez soi, qu’il faut limiter les contacts, qu’on ne doit sortir que pour faire ses courses et travailler. Alors « on » obéit. Et les prestataires comme moi, ceux qu’on contacte principalement pour le plaisir, pour s’offrir un petit bonus en fin de mois sont complètement mis de côté, sans perspective réjouissante à venir. J’imagine qu’à la réouverture des restaurants et des lieux de loisirs, les gens s’y rueront (et je les comprends!). Et ce n’est qu’une fois rassasiés de bonne bouffe, d’apéros, de rires et de jeux qu’ils se tourneront (peut-être) vers nous. Mais quand? Impossible de le savoir…

2020 était compliqué mais je l’ai toujours dit: 2021 sera pire! Et c’est le cas. De janvier à juin, seul 1 mariage est maintenu (sur une dizaine de prévus) pour l’instant. Et de juillet à décembre, je n’ai plus que 7 mariages d’agendés. Les gens préfèrent attendre plutôt que de commencer à organiser quelque chose sans certitude aucune. Du coup mon agenda 2022 se remplit mieux que d’habitude à pareille époque, mais les mandats perdus sont perdus. Je ne vais pas pouvoir me dédoubler sur les gros week-ends de 2022…

Alors je me suis tourné rapidement vers les aides promises. Très faciles d’accès aux premiers mois des restrictions (et extrêmement précieuses), c’est aujourd’hui plus compliqué d’y avoir droit. En effet, « on considère que l’activité lucrative est limitée significativement lorsque le chiffre d’affaires est inférieur d’au moins 55% au chiffre d’affaire moyen obtenu du début de l’activité à 2019. »
Pour la faire simple: ayant créé mon entreprise et démarré mon activité en février 2019, je n’avais évidemment pas un grand chiffre d’affaire moyen sur les 11 mois de 2019! Imaginons un chiffre d’affaire moyen de CHF 1000.-; il faudrait, pour prétendre aux aides, que je gagne aujourd’hui moins de CHF 450.- par mois. C’est-à-dire que si j’ai plus de 3 mandats par mois (environ), je ne reçois aucune aide! Alors qu’à titre de comparaison je tournais à environ 10-15 mandats par mois en janvier, février et mars 2020 (3 mois parmi les moins rentables de l’année).
Autant vous dire que j’ai dû essuyer quelques refus alors que je considère que je ne peux plus travailler comme avant. Je comprends bien qu’il faille certaines règles et certaines lois pour éviter les abus. Mais si le gouvernement m’empêche de développer mon activité, et c’est le cas, j’estime que je devrais être indemnisé chaque mois à la hauteur de mes pertes.

Alors aujourd’hui ma colère est grande contre les personnes qui nous gouvernent, contre les personnes qui m’empêchent de travailler et de vivre comme je l’entends. Qui empêchent nos ados de vivre leurs vies d’ados et qui empêchent ma fille de 3 ans et demi d’avoir accès à plein de choses qu’elle apprécie: la piscine, les parcs de loisirs, les voyages.
Je suis en colère contre les égoïstes qui ne pensent qu’à leur gueule et à leur confort et qui se permettent sur les réseaux « dits » sociaux notamment de critiquer tel entrepreneur, tel restaurateur qui prend les décisions qui lui semblent les meilleures pour sa survie.
Je suis en colère contre cette société individualiste, pourrie et dont je ne partage que très peu de valeurs. Alors je réalise des projets personnels comme [gueule(s)!] pour donner de l’importance à des gens qui semblent ne pas en avoir aux yeux de cette société et surtout des pseudo-têtes pensantes qui nous gouvernent. Ça m’occupe et là, enfin, je me sens « essentiel »!

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