BLOG: 24H EN IMMERSION CHEZ LES MASSAÏ | PARTIE 2

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24h en immersion chez les Massaï

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24h en immersion chez les Massaï – Partie 2: « Le village s’active »

À notre arrivée au village, le programme était simple: vivre au rythme des Massaï afin de s’imprégner d’un mode de vie à priori à l’opposé du nôtre. Et autant vous dire que nous n’avons pas été déçu! Vu de l’extérieur (et en tant qu’occidentaux), nous pourrions nous dire qu’il ne se passe pas grand chose dans une journée chez les Massaï. Eh bien c’est faux! Ils font ce que nous avons oublié depuis bien longtemps: passer du temps ensemble et créer du lien. Mais du lien « vrai ». Pas le pseudo lien virtuel qui nous anime, nous, au travers de smartphones, d’applications, ou d’écrans divers. Du lien à base de discussions, d’échanges, de rires et de sourires. Ça peut paraître stupide, et certainement que notre mode de vie ne nous permettra plus jamais ça, mais il est incroyable de constater cette différence. Et s’il n’y avait qu’une raison à citer pour aller vivre une aventure comme la nôtre, ce serait celle-ci. De quoi nous faire sérieusement réfléchir sur ce qui est vraiment important ou ne l’est pas…

Concrètement, me direz-vous? Et bien concrètement, nous nous sommes assis, quelques heures durant, à l’ombre d’une hutte avec un groupe de mamans et d’enfants, groupe croissant et décroissant au fil de la journée et des aller-retours des enfants scolarisés, notamment. Certain(e)s se reposent et discutent. D’autres confectionnent leurs fameux bijoux et profitent de l’arrivée de touristes pour leur apprendre et leur offrir leurs premiers « colliers massaï ». Des enfants font la vaisselle de la veille, d’autres jouent. Deux d’entre eux me demandent en permanence ce que j’ai dans mon gros sac à dos, tentent de l’ouvrir discrètement en me glissant à l’oreille avec leurs yeux grands ouverts: « Football? ». Je ne voulais pas être intrusif et sortir trop vite mon appareil photo, même si nos hôtes Fanny et Ibra m’avaient assuré que les Massaï adoraient ça. J’ai donc été obligé de leur montrer que « non, ce n’est pas un ballon de foot, désolé! » Mais l’appareil photo les amuse également. Ils posent pour moi. Me demandent ma casquette et mes lunettes pour « se déguiser ». Je leur montre le résultat, ils sont tantôt moqueurs, tantôt admiratifs. Puis je leur apprends comment l’appareil fonctionne pour qu’ils puissent jouer à l’apprenti-photographe. Ils sont fiers. Puis je me balade dans le village. J’aperçois des jambes bercées de soleil dans une hutte. Un visage m’épie puis retourne dans la pénombre de sa maison. Tout est calme, tranquille, paisible. Je retourne vers le groupe et des femmes nous emmènent vers une autre hutte où nous rencontrons la doyenne de la famille, assise devant sa maison et qui semble être là depuis des siècles. Le temps est arrêté. Le respect des aînés est omniprésent, se voit et se sent. C’est tellement beau que je pourrais rester là des jours entiers à observer leurs regards échangés, leurs sourires, leurs paroles qui ne veulent pourtant rien dire pour moi. Tellement que j’en oublie parfois que je suis photographe. Et c’est tant mieux!

Puis tout à coup, le village s’active! Sans un bruit. Sans que nous n’ayons vu venir quoi que ce soit. Le jour tombe gentiment, je regarde l’heure car je n’ai aucune idée du temps que nous avons passé à discuter, à (s’)observer: 18h. En 1 heure (peut-être plus, peut-être moins. Mais le temps est différent là-bas), le bétail est arrivé de la forêt où il passe sa journée à pâturer et les femmes, aidées de quelques enfants, s’affairent. Il s’agit de traire méticuleusement chaque bête avant la nuit, puis de les enfermer dans leurs enclos bien gardés d’énormes « ronces ». Là où, chez nous les renards volent parfois dans les poulaillers, là-bas il s’agit de mettre le bétail à l’abri des lions et des hyènes… Le bétail étant au centre de la vie des Massaï, leur bien le plus précieux. Ce moment de la traite est une magnifique symphonie parfaitement orchestrée. Tout le monde semble savoir (sait) ce qu’il doit faire. Même les chèvres semblent connaitre parfaitement leur partition. Et il doit y avoir plusieurs centaines de têtes de bétail. Mais encore une fois, tout est calme, tranquille, paisible.

Puis soudain apparait une imposante silhouette au loin. Le « chef » (comme l’appelait notre fille qui n’attendait que de le rencontrer) arrive, on ne sait d’où. Et on ne le saura pas. Nous avons tout juste le temps d’observer un de ses enfant lui amener une chaise, pour qu’il s’installe tranquillement afin, me semble-t-il de contempler son bétail. Personne ou presque ne vient le déranger et tout le monde semble à son service. Nous repartirons de ces 24h avec beaucoup de questions sur lui, son rôle, ses liens avec les membres de sa famille, ses occupations. Mais il est parfois difficile de poser des questions sur des pratiques qui sont à l’opposée de ce que nous connaissons. Cela pourrait paraitre indélicat, surtout dans une langue que nous ne maitrisons pas assez pour nous lancer dans ce genre de discussions. Nous aurons toutefois pu faire la lumière sur une chose qui nous aura marqué: tous les jours, en fin de journée, le patriarche rentre au village et choisit l’une de ses dix femmes avec laquelle il passera la nuit. Le reste leur appartient, mais l’homme a tout de même 45 enfants …

Avant que la nuit ne s’installe complètement, nous faisons un tour du village avec Ibra. Les huttes sont un mélange de terre et de bouses de vaches. À l’intérieur, le strict minimum comme l’on pouvait s’en douter: 1 ou 2 pièces faisant office de chambre ou de cuisine, et parfois les deux. Pas de fenêtres. Pas ou peu de mobilier. Quelques affaires de cuisine. Les toilettes sont au loin, dans la forêt, là où quelques gros arbres offrent un peu d’intimité. Alors que notre fille a la chance de ne pas encore se soucier de certaines choses, d’autres commencent à se demander comment se passera la nuit dans cet environnement encore inconnu…

Partie 3: « La nuit la plus atypique de notre vie »

 

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